[Dans un noir complet.]
Robert Ford : Réveille-toi Dolores !
[Dolores se réveille en pleine nuit et se balade aux alentours du ranch.]
Robert : Tu te souviens ?
[William, un visiteur est dans le train avec son ami et beau-frère, Logan.]
Une hôte : Hmm hmm ! Nous arrivons bientôt, je peux prendre votre verre ?
[Voix : Nous approchons du terminus.]
Logan : Par rapport à là où on va, je lui mets un 2.
William : Joue pas les gros cons.
Logan : Non, je ne joue pas, je suis moi-même et c’est ça qu’on recherche dans ce voyage et si t’es vraiment un naze aussi coincos, surtout te gêne pas, essaye d’être quelqu’un d’autre.
William : Va te faire mettre.
Logan : Oui, c’est ça l’esprit.
[Le train arrive à destination. Des hôtes les accueillent.]
Logan : Qu’est-ce que je te disais ? Eclate-toi ! Et sois prudent.
William : Non mais tu blagues là.
Logan : Quoi, tu crois que ma sœur n’a pas monté quelques cow-boys quand elle est venue ici ?
Angela : Vous devez être William. Bienvenue à Westworld.
William : Merci.
Angela : Comme c’est votre première visite, j’ai quelques questions personnelles à vous poser. Est-ce que vous avez des antécédents médicaux ?
William : Euh… non, pas que je sache.
Angela : Des problèmes cardiaques ?
William : Non.
Angela : Aucun antécédent de maladie mentale, dépression, crise de panique ?
William : Je crains un peu les clowns. Je plaisante.
Angela : Etes-vous sujet à des angoisses en société ?
William : Pourquoi toutes ces questions ?
Angela : Pour ne pas aller au-delà de ce que vous pouvez tolérer.
William : Hein, donc on peut se faire mal ici ?
Angela : Juste ce qu’il faut.
[Rires.]
Angela : La seule limite, c’est votre imagination. Ca commence par le centre du parc, c’est simple, sans danger. Plus vous vous aventurez loin, plus l’expérience gagne en intensité. Et juste où vous voulez aller, cela ne dépend que de vous.
William : Alors comment ça fonctionne ? Il y a une sorte de parcours ?
Angela : Non, rien de ce genre. Ni guide, ni manuel. Chercher le fonctionnement, c’est la moitié du plaisir. Vous n’avez qu’à faire des choix et ça commence maintenant, tout ceci est sur mesure et exactement à votre taille. Vous avez une question ? Posez-la.
William : Etes-vous réelle ?
Angela : Si vous ne pouvez le dire, est-ce important ?
William : Tout ceci est réel ?
Angela : Assez réel en tout-cas, mais vous ne pouvez pas tuer quelqu’un qui n’est pas dans votre histoire. Quelque chose vous plait ?
William : Y-a-t-il une cabine où se changer ou un peignoir ?
Angela : Bien-sûr, je peux vous aider, ou si vous préférez, je vais patienter dehors.
William : Que font la plupart des gens ?
Angela : Vous n’avez pas à vous préoccuper de ce que font les autres.
William : Euh oui, je comprends.
Angela : Vous comprenez vraiment William ? Tous nos hôtes sont là pour vos, moi comprise ça va de soi. Restons ici un instant si vous souhaitez, le temps qui vous plaira.
William : Merci beaucoup. Je ne veux pas que mon ami m’attende.
Angela : Oh, bien-sûr ! Prenez votre temps.
[Dans les laboratoires de Delos.]
Bernard Lowe : Les modèles du nouveau scénario, ça avance ?
Elsie Hugues : Je vais m’en occuper. Ecoute, on a supposé que le défaut d’Abernathy a été causé par la photo qu’il a trouvée. J’ai revu toutes les séquences incongrues que j’ai pu trouver, la réaction est immédiate et à chaque fois la même et celui-là, c’est comme s’il avait des brigues de mémoire, à croire qu’il rumine quelque chose.
Bernard : Tu crois qu’il a une crise existentielle ?
Elsie : Je crois que sa mère vient dans son référentiel cognitif et je crois aussi qu’on est sur la même longueur d’ondes.
Bernard : On sait qu’elle est l’origine de l’erreur.
Elsie : Ouai, et t’as couvert son auteur. Laisse-moi refaire Abernathy et comme ça on sera sûr que c’est pas du sérieux.
Bernard : Tu connais notre politique, laisse tomber.
Elsie : Alors, laisse-moi au moins retirer les hôtes qui ont été en contact avec lui, comme sa fille, Dolores.
Bernard : Pour quoi faire ?
Elsie : Parce que si ce n’est pas un défaut passager, alors ce qu’Abernathy a eu, risque d’être contagieux. Façon de parler.
Bernard : Dolores a été examinée et nettoyée. Et les histoires, il vaut mieux les laisser à nos invités.
[Dolores est en ville, elle se promène. Elle semble un peu ailleurs.]
[Voix : Souviens-toi ! – Flashback : la ville est dévastée, tous les habitants sont morts. Des gens crient. Un loup traverse le chemin.]
Maeve Millay : Hmm Hmm ? Tu peux aller trainer ailleurs ? Je tiens pas à ce qu’on pense que t’es représentative des articles de l’intérieur.
Dolores : Tous ces plaisirs violents auront une fin violente.
Maeve Millay (Soupirs)
[Au Mesa Hub de Westorld.]
Angela : Hello cow-boy. Il ne manque plus que la dernière touche. Lequel (Chapeau) vous préférez ?
[William passe une porte et se retrouve dans le train.]
Logan : Sans blague, t’arrives à croire à un endroit pareil ?
William : Et comment on entre dans le parc ?
Logan : Je sais, tu crois avoir une petite idée de ce qui t’attend dans ce parc : des flingues, des nichons, tous ces trucs débiloses que j’adore en général. Eh bien, c’est au-delà de ce que tu imagines. Cet endroit finit par séduire tout le monde. A la fin du séjour, tu me supplieras pour rester parce que ce parc est la réponse à la question que tu t’es toujours posé.
William : Quelle question ?
Logan : Qui tu es ? Et je suis impatient de rencontrer ce gars-la. Buvons cul-sec cow-boy.
[Une bande d’hommes s’apprête à pendre Lawrence.]
Shérif Reed : Sans parler du meurtre cruel de Donald Pardue et de son frère. Pour ces crimes, tu es condamné à être pendu par le cou jusqu’à ce que ton âme malade trouve un châtiment à sa mesure dans les flemmes du démon. Puisse Dieu avoir pitié de ton âme.
[L’Homme en Noir arrive.]
L’Homme en Noir : Bonjour Lawrence, tu t’es encore débrouillé pour qu’ils te passent la corde au cou. J’aurais aimé dire un mot à mon ami qui est là.
Shérif Reed : Tu peux même lui en dire plusieurs si ça te chante, aussitôt qu’on lui aura brisé le cou.
L’Homme en Noir : Ca j’ai bien peur que ça ne me convienne pas.
Shérif Reed : Peux dire à mon homme d’élargir le trou de 50 cm.
L’Homme en Noir : Et ben malgré tout, vous allez tous y être vachement à l’étroit.
[Des coups de feu éclatent, L’Homme en Noir tue les hommes et prend Lawrence avec lui.]
Un homme : Oh merde, oh, merde !
Lawrence : Putain d’enfoiré.
L’Homme en Noir : C’est tout ce que tu trouves à dire pour me remercier Lawrence. D’habitude, t’es plus éloquent.
Lawrence : Est-ce qu’on se connait ?
L’Homme en Noir : C’est ton pote Kissy qui m’envoie. Il te donne le bonjour.
Lawrence : Quoi ? Mais c’est quoi ça ?
L’Homme en Noir : Tu sais très bien de quoi il s’agit. Il s’agit du labyrinthe, le niveau le plus profond de ce jeu. Tu vas m’aider à en trouver l’entrée.
[Au Mariposa Saloon.]
Maeve : Tu l’entends n’est-ce pas ? Cette petite voix. Celle qui te dit ne fais pas ça, ne fixe pas les gens, ne touche pas, ne fait rien que tu puisses regretter. J’étais comme toi, chaque fois que je voulais quelque chose, j’entendais cette voix qui me disait de refreiner mes envies, de faire attention. Et quelque part d’oublier de vivre. Et tu sais qu’elle est le seul endroit où cette voix m’a laissée tranquille ? Uniquement dans mes rêves, j’étais libre, je pouvais être aussi gentille ou méchante que j’en avais envie, et si un truc me plaisait, j’avais juste à tendre la main et à le prendre. Mais dès que je me réveillais, j’entendais toujours cette voix. Alors je me suis enfuie au-delà de l’océan chatoyant et quand enfin j’ai pu mettre le pied sur la terre ferme, le premier truc que j’ai entendu, fût cette maudite voix. Tu sais ce qu’elle disait ?
[Flashback – Maeve court, les habitants sont attaqués].
Maeve : Elle disait…
Jeune homme : Pardon, vous voulez bien m’excuser ?
[Dans les laboratoires de Delos.]
Un technicien : Allez Maeve, que disait la voix ?
Maeve : Elle disait : « Ca c’est le nouveau monde et dans ce monde tu seras la putain de femme que tu voudras ».
Un technicien : Bonne réponse pupillaire, un beau sourire, je la baiserais bien. C’est quoi le problème ?
Une technicienne : Les invités la baiseront pas. Sizemore lance un nouveau scénario d’enfer. Il nous demande de virer les points morts. Si on n’augmente pas son efficacité, elle va être mise au rebus. Augmenton l’agressivité.
Un technicien : De 10% ?
Une technicienne : Le double, c’est une pute. Faisons pas dans la dentelle. Si ça marche pas, on la balance au service comportement, ils se débrouilleront avec.
[Dans les couloirs de Delos.]
Bernard : On a retiré les deux hôtes concernés. Vous m’avez appris à les fabriquer sans me dire que c’était si dur de les débrancher.
Robert : On ne peut pas jouer à Dieu sans faire la connaissance du diable. Je sens une préoccupation chez-vous, Bernard. Je sais très bien comment vous fonctionnez.
Bernard : Cette photo, à elle seule, n’a pas pu causer un tel niveau de dommages à Abernathy. Non, pour ça, il a fallu, une ingérence extérieure.
Robert : Vous pensez à un sabotage ? Vous imaginez quelqu’un s’amusant à bidouiller nos créations.
Bernard : C’est la solution la plus simple.
Robert : Hein, monsieur Occam et son rasoir. Le problème Bernard c’est que ce nous faisons vous et moi est si compliqué. On fait de de la sorcellerie, ouais… On prononce les bonnes paroles et on créé la vie à partir du chaos. William D’Occam était un moine du 13ième, aujourd’hui il ne peut rien pour nous. On aurait fini sur le buché à cause de lui.
[Le train entre en gare de Westworld.]
Logan : Allez cow-boy, t’es prêt ? On se jette à l’eau.
[William bouscule un homme.]
William : Oh, pardon !
Logan : Tu te fous de moi ?
William : Quoi ?
Logan : Va te faire foutre l’homme des bois.
William : Tout ça c’est bien plus grand que je ne me l’imaginais.
Logan : Quoi ça ? Ca, ça n’est que Sweetwater, attends de voir le reste du parc.
William : Et c’est grand comment ?
Logan : Aucune idée, j’ai jamais atteint les limites.
Clementine Pennyfeather : Quelque chose vous tente ?
Logan : Au moins deux, trois trucs. Mais il faudra que tu me supplies ma poulette.
[Un homme tombe à terre.]
William : Besoin d’aide monsieur ?
Monsieur : Merci mon ami.
Logan : Laisse-le ! Tout ce qu’il cherche c’est à t’entrainer dans une débile chasse au trésor. C’est de l’attrape-couillons. Ce type, la fille d’à côté, le poireau de la ville.